Prix pose carrelage au m2 au black : coûts réels & risques

Si vous envisagez de faire poser du carrelage chez vous, faire appel à un artisan au black peut être très tentant. Après tout, il n’y a pas de petites économies. Cependant, engager un artisan au black est illégal et vous expose à plusieurs risques. Quel est le coût au m2 d’une pose de carrelage au black ? Quels sont les risques et principaux inconvénients à engager un carreleur au noir ? Habitatpresto vous répond !

Quel prix pour faire poser un carrelage au black ? Coûts réels au m2

Le prix de pose d’un carrelage dépend de plusieurs paramètres qu’il faut prendre en compte au moment d’établir un devis : le type de carrelage, le format des carreaux, la surface à couvrir, le type et le style de pose... Un professionnel déclaré facture la pose de carrelage entre 25 et 65 € /m2, en moyenne.

De leur côté, les artisans qui travaillent au black (qui ne sont pas déclarés) définissent leurs tarifs selon leurs propres calculs. Il est donc difficile d’estimer le coût du travail au noir. Cependant, le prix moyen relevé pour la pose de carrelage au black oscille entre 15 et 40 € /m2. Ce tarif est moins élevé que lorsque l’on passe par un pro déclaré. Néanmoins, de nombreux inconvénients peuvent vous faire changer d’avis.

Travail au noir : 5 risques de faire des travaux de carrelage au black

Embaucher de la main d'œuvre au black est illégal. En engageant un artisan au noir, la pose de votre carrelage risque de vous coûter moins cher, mais au vu des risques encourus, le jeu n’en vaut pas la chandelle. Voici les 5 principaux inconvénients auxquels vous pourriez faire face si vous décidez de faire appel à une personne pour réaliser des travaux chez vous sans la déclarer :

1. Des sanctions en cas de dénonciation 

En engageant un ouvrier au black, vous encourez des risques de taille ! En effet, de lourdes sanctions vous attendent si un voisin malveillant dénonce votre chantier. Vous pouvez être condamné à une peine allant jusqu’à 3 ans d’emprisonnement et 45 000 € d’amende.

⚠️
Important :
Si l’artisan est mineur, la peine peut aller jusqu’à 5 ans de prison et 75 000 € d’amende.

2. Un travail mal fait

Au-delà du fait que cela soit illégal, engager un ouvrier au black ne vous assure pas de son savoir-faire et de son professionnalisme. Il est possible qu’il s’agisse simplement d’un particulier qui s’improvise bricoleur à ses heures perdues, et que le travail soit mal fait : un carrelage posé de travers, un sol qui n’est pas à niveau... Accepter un chantier sans contrat, ni garantie, c’est courir le risque d’avoir des travaux bâclés.

3. Pas de garantie ni d’assurance

En cas de malfaçons dans les travaux, vous ne bénéficierez ni d’assurance ni de garantie décennale. Si vous avez par exemple un problème de fuite d’eau sous le carrelage ou un carrelage qui se décolle, vous n’avez aucun recours. De plus, vous n’aurez même pas de preuve du passage de l’artisan car, en travaillant au noir, le paiement se fait souvent en espèces et sans facture. 

4. Votre responsabilité est engagée si l’artisan est victime d’un accident

Si l’ouvrier non déclaré venait à se blesser sur votre chantier, plus ou moins gravement, c’est votre responsabilité qui sera engagée. S’il vous dénonce, vous serez dans l’obligation de payer ses soins médicaux ou des dommages et intérêts, voire une rente à vie s’il devenait handicapé suite à l’accident. 

5. Vous pouvez être victime de vol 

Un autre des risques auxquels vous vous exposez en faisant venir chez vous un artisan non déclaré, c’est de vous faire voler. Si vous allez faire une course ou vous absentez pour le travail, le travailleur peut profiter de votre absence pour vous voler (liquide, bijoux...). Le pire ? Vous n’aurez aucun moyen de vous retourner contre lui.

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Pourquoi passer par un professionnel pour poser du carrelage ?

Comme mentionné plus haut, vous n’avez aucun intérêt à engager un artisan au black pour poser votre carrelage. L’économie que vous feriez ne vaut pas tous les risques encourus. Tandis qu’en passant par un professionnel qualifié et déclaré : 

• vous êtes protégé en cas de litige ou de malfaçon ;
• le travail est fait correctement et en toute sécurité ;
• vous ne perdez pas de temps à faire vous-même les travaux ;
• vous bénéficierez des conseils et de l'expertise d’un artisan carreleur qualifié.

Témoignage de Claude sur la pose de carrelage au black :

“Avant de faire changer le carrelage de ma cuisine, en cours de rénovation, j’ai réfléchi à l’idée d’engager un artisan au black. J’ai pesé le pour et le contre, et ça ne valait pas le coup ! Je ne voulais pas risquer d’être dénoncé, ni risquer de me retrouver avec un carrelage à moitié bien posé. J’ai donc contacté un carreleur professionnel, déclaré, avec qui les travaux se sont très bien passés.” 

🔲 L'avis du Pro : pose de carrelage au black ? Ne jouez pas avec le feu !

Stéphane, carreleur professionnel installé dans le Gard (30) :

“Évidemment, je ne vous recommande pas de passer par un artisan au black. Au-delà du fait que cela soit illégal, je vous conseille de plutôt faire confiance à un carreleur expérimenté, qui saura vous conseiller dans votre projet de rénovation. Et surtout, un professionnel assurera un travail bien fait : une bonne préparation du support, un carrelage bien posé et des joints bien faits.”

Comment savoir si un carrelage est bien posé ?

Pour évaluer la qualité de la pose de votre carrelage, plusieurs éléments sont à considérer :

• Un carrelage correctement installé doit parfaitement adhérer au support, sans mouvement ni décollement lorsqu'on marche dessus.
• Les carreaux doivent être alignés de manière uniforme, sans décalage ni irrégularité visible.
• Les joints doivent être réguliers, sans fissures ni espaces vides.
• En tapotant légèrement sur les carreaux, le son produit doit être plein et non creux, indiquant une bonne adhérence au support.

Qu'est-ce qu'un carrelage mal posé ? Les signes qui ne trompent pas

Pour repérer un travail de carrelage mal exécuté, plusieurs signes révélateurs peuvent vous alerter. Un manque de planéité fait partie des défauts courants qui peuvent être repérés. Dans ce cas, les carreaux ne sont pas alignés uniformément, créant des irrégularités facilement visibles. 

Des joints de largeur inégale ou de couleur non uniforme peuvent aussi indiquer une mauvaise exécution. De plus, des carreaux de tailles, de couleurs ou de motifs différents au sein d'une même surface suggèrent une pose négligée. 

Enfin, la présence de trous, d'irrégularités ou de taches sur les carreaux peut être le signe d'une mauvaise qualité des matériaux ou d'une pose défaillante.

Quels risques quand un carrelage sonne creux ?

Un carrelage qui sonne creux présente plusieurs risques. Ce phénomène indique généralement une mauvaise adhérence entre le carreau et le support, souvent due à un manque de colle ou à une application inégale. 

À terme, cela peut entraîner le décollement, la fissure, voire la casse des carreaux. De plus, ces espaces vides sous les carreaux peuvent être soumis à des infiltrations d'eau, particulièrement dans les pièces humides, ce qui peut causer des dommages supplémentaires et impliquer de refaire entièrement les travaux.

Comment calculer un devis carrelage ?

Vous en avez ras-le-bol de votre vieux revêtement et souhaitez confier la pose de votre carrelage à un artisan qualifié ? Pour estimer le coût des travaux, un carreleur professionnel doit obligatoirement établir un devis détaillé et précis, sur lequel doivent figurer les éléments suivants :

1. Description des travaux : les tâches à réaliser, comme la dépose de l'ancien revêtement, la préparation du sol, la pose du nouveau carrelage et les finitions doivent être détaillées.
2. Type et quantité de matériaux : le professionnel doit indiquer le type de carrelage choisi (grès cérame, faïence...), ses dimensions, la surface totale à couvrir, ainsi que les autres matériaux nécessaires (colle, joints, plinthes).
3. Coût de la main-d'œuvre : l'entreprise doit indiquer le tarif de pose au mètre carré ou le tarif horaire, en fonction de la méthode de facturation choisie.
4. Frais supplémentaires : les coûts liés à la préparation du support, au ragréage, à la dépose de l'ancien revêtement ou à l'évacuation des déchets doivent être mentionnés.
5. TVA et montant total : le montant total HT, le taux de TVA applicable (10 % pour les travaux de rénovation) et le montant TTC doivent être précisés.

Devis pose de carrelage 60x60 et de faïence dans une salle de bain

Voici un devis réel établi par un artisan carreleur, installé à Rennes, à des particuliers souhaitant rénover leur petite salle de bain. Le chantier prévoit la pose au sol d'un carrelage en grés cérame 60x60 cm, avec finition antidérapante, et la pose de faïence de 10x30 cm pour habiller les murs.

Réalisez un bouquet de travaux pour bénéficier d’aides !

La rénovation de votre carrelage offre une opportunité unique de transformer votre maison non seulement en termes d'esthétique, mais aussi de performance énergétique. En effet, procéder à des travaux d'isolation en même temps que la pose d'un nouveau revêtement peut s'avérer extrêmement bénéfique pour votre consommation d'énergie et la valorisation de votre bien immobilier.

Réaliser plusieurs travaux nécessite toutefois un certain budget. En engageant des travaux de rénovation énergétique, vous pouvez être éligible aux aides financières mises en place par l’État. Pour bénéficier de ces aides et réduire ainsi votre reste à charge, vous devez confier le chantier à un artisan Reconnu garant de l’environnement (RGE) et réaliser un bouquet de travaux. En parallèle de la pose de carrelage, il peut notamment être intéressant de réaliser une isolation du sol et de prévoir le remplacement de votre vieux système de chauffage.

Le Conseil Habitatpresto :

Contactez un artisan du réseau Habitatpresto !

Passer par un artisan déclaré, c’est bien. Passer par un artisan de confiance, c’est mieux ! Pour la pose de votre carrelage, tournez-vous vers un professionnel qualifié du réseau Habitatpresto afin de confier vos travaux à des carreleurs fiables et dignes de confiance, installés près de chez vous. Pour être recontacté rapidement et estimer le coût précis de vos travaux de carrelage, n'attendez pas pour déposer gratuitement une demande de devis sur notre page dédiée.

Les questions fréquentes

Référence :

• Image principale de l'article Pavol Klimek - Adobe Stock
• Code du travail: Livre II : Lutte contre le travail illégal (Articles L8211-1 à L8291-3) https://www.legifrance.gouv.fr/codes/section_lc/LEGITEXT000006072050/LEGISCTA000006145431/
• Pose collée de carrelage en travaux neufs https://boutique.cstb.fr/detail/guides-et-livres/techniques-de-construction/revetements-et-finitions/pose-collee-de-carrelage-en-travaux-neufs
• Bien choisir son carreleur https://www.qualitel.org/particuliers/pros-batiment/choisir-carreleur/
  

Lexique utile

• Adhérence du support : Capacité du sol ou du mur à permettre une bonne accroche du mortier-colle. Une surface trop lisse ou trop poreuse nécessite un primaire d’accrochage.
• Barbotine : Mélange liquide de ciment et d’eau appliqué sur le support avant la pose du carrelage pour améliorer l’adhérence du mortier-colle.
• Cale de dilatation : Entretoise en plastique placée entre le carrelage et les murs périphériques pour absorber les variations dimensionnelles et éviter les fissures.
• Carrelage rectifié : Carreaux dont les bords ont été coupés avec précision pour permettre une pose avec des joints très fins (généralement 2 mm), assurant un rendu plus esthétique.
• Chape fluide autonivelante : Couche de mortier liquide permettant d’obtenir un support parfaitement plan avant la pose du carrelage, indispensable pour éviter les défauts de nivellement.
• Colle à prise rapide : Mortier-colle formulé pour un séchage accéléré, permettant de circuler plus rapidement sur le carrelage posé, notamment dans les zones à usage intensif.
• Cordon de colle : Technique d’application du mortier-colle en bandes épaisses sous chaque carreau, souvent utilisée pour les formats XXL afin de garantir une bonne adhérence.
• Double encollage : Méthode de pose consistant à appliquer la colle à la fois sur le support et sur l’envers du carreau, essentielle pour les carreaux de grand format afin d’éviter les poches d’air.
• Droit fil : Ligne de référence tracée sur le sol ou le mur pour aligner parfaitement les carreaux et assurer une pose régulière.
• Étanchéité sous carrelage (SPEC) : Système de Protection à l’Eau sous Carrelage, composé de membranes ou de résines, appliqué en milieu humide (salle de bain, terrasse) pour éviter les infiltrations.
• Format XXL : Carrelage de grande dimension (supérieur à 60x60 cm) nécessitant une préparation soignée du support, un double encollage et des ventouses pour faciliter la manipulation.
• Joint époxy : Mortier de jointoiement totalement imperméable, idéal pour les zones humides (douches, piscines, terrasses), offrant une résistance accrue aux produits chimiques et aux taches.
• Joint de fractionnement : Joint placé sur une grande surface pour absorber les mouvements du sol et éviter les fissures dans le carrelage, surtout sur plancher chauffant ou chape récente.
• Jointoiement : Processus de remplissage des espaces entre les carreaux avec un mortier-joint pour assurer l’étanchéité et la finition du carrelage.
• Lasure de protection : Traitement imperméabilisant appliqué sur certains carreaux poreux (terre cuite, carreaux de ciment) pour limiter l’absorption de l’eau et des taches.
• Marouflage : Action d’appuyer fortement sur les carreaux après leur pose pour assurer une bonne adhérence avec le mortier-colle et éviter les bulles d’air.
• Mortier-colle déformable (C2S1 ou C2S2) : Colle améliorée capable d’absorber les légères déformations du support sans casser le carrelage, recommandée sur plancher chauffant ou support en bois.
• Natte de désolidarisation : Membrane souple placée sous le carrelage pour absorber les tensions du support et limiter les fissures, notamment sur chape récente ou en rénovation.
• Nivelleuse à plots : Système permettant d’installer le carrelage sur des plots réglables, utilisé pour les terrasses sans nécessité de mortier-colle ni de joint.
• Peigne à colle : Outil cranté permettant d’étaler uniformément le mortier-colle sur le support, sa taille variant selon le format des carreaux (ex. : 8 mm pour un carrelage standard, 12 mm pour un grand format).
• Planéité du support : Condition essentielle avant la pose du carrelage ; le sol ne doit pas présenter de défauts supérieurs à 5 mm sous une règle de 2 mètres.
• Pose en chevron : Disposition du carrelage en diagonale selon un angle de 45°, souvent utilisée pour les carreaux imitation parquet.
• Pose en opus romain : Motif de pose combinant plusieurs formats de carreaux pour créer un effet décoratif asymétrique, utilisé principalement pour les sols extérieurs ou rustiques.
• Pose scellée : Méthode traditionnelle consistant à noyer les carreaux directement dans une chape de mortier frais, principalement utilisée en extérieur ou pour les dalles épaisses.
• Pose sur plots : Technique adaptée aux terrasses, où les carreaux sont posés sur des supports réglables permettant une circulation de l’eau sous la surface.
• Ragréage autolissant : Produit permettant de corriger les défauts du sol avant la pose du carrelage en créant une surface lisse et plane.
• Seuil de dilatation : Joint spécifique placé entre deux pièces carrelées ou entre le carrelage et un autre revêtement pour éviter les fissures dues aux mouvements du bâtiment.
• Trame de désolidarisation : Film ou natte placée entre le support et le carrelage pour absorber les tensions et éviter la fissuration des carreaux, surtout sur un sol chauffant.
• Ventilation du support : Temps de séchage du support avant la pose, essentiel pour éviter les remontées d’humidité sous le carrelage et prévenir les décollements à long terme.

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